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Où grimper à Saoû et ses alentours quand il pleut ?

Dernière mise à jour : 4 oct. 2020

Récit d'un weekend entre copines, de quoi vous donner des idées de replis en cas de mauvais temps.

Vue du site de La Poupoune

L'automne en Drôme provençale est une saison idéale pour grimper sur les faces ensoleillées. C'est l'occasion de planifier un weekend grimpe avec Magali qui vient me voir de Chamonix pour découvrir les belles falaises de Saoû.


Manque de bol pour nous, la météo annonce de la pluie et pas qu'un peu !





Jour 1 : Salle de Taulignan et secteur de l'Aiguille de la Tour à Saoû (5c à 7b)

 

Nous espérons pouvoir profiter d'une accalmie annoncée dans la matinée. Les falaises sont finalement trempées et nous optons pour la belle salle d'escalade de Taulignan avec ses murs de 17m de haut.


Au départ de Saoû, Alti-grimp se situe à 40 minutes en direction de Dieulefit aux portes des Baronnies Provençales. Le lieu est assez atypique (une ancienne usine à soie) et permet de profiter d'un bel espace intérieur de grimpe en pleine campagne.


On sort de la salle vers 14h00 et contre toute attente, il y a de larges éclaircies. De retour à Saoû, j'emmène Magali découvrir le secteur en face sud de l'Aiguille de la Tour. On s'échauffe dans Athénais (6a+), une longueur de 40 mètres dans une belle fissure qui s'ensuit d'une partie finale en rocher instable.

Fissure Athénais à Saoû

Il est vrai que grimper à Saoû, c'est parfois l'expérience du terrain "montagne" où le rocher peut être très beau mais aussi délité par endroits exigeant une bonne lecture de l'itinéraire et de la précaution.


Le port du casque y est vivement recommandé. En cas de mistral fort, je vous conseille d'éviter cette face. Car il arrive que des parpaings tombent du haut de la falaise où se forment par endroits des entonnoirs dans lesquels les pierres s'accumulent.


Ensuite je fais découvrir à Magali le secteur de l'Arête, avec un rocher calcaire gris sculpté en gouttes d'eau, le niveau moyen est de 6a. Les premiers points sont plutôt éloignés. C'est une tendance de l'équipement à Saoû, où plusieurs départs de voies exigent d'être à l'aise dans le niveau de la cotation.

Jour 2 : Roche Colombe et la Poupoune (5c+ à 8a)

 

Nous profitons de ce début de journée ensoleillée, pour monter à Roche Colombe (30 min. de marche d'approche). Cette falaise est à l'entrée du village de Saoû et est exposée plein sud. Nous repérons cette grande face dont les dalles calcaires regorgent de barres de silex et le bord des chemins est garni de thyms. C'est très beau mais aussi très expo. Les premiers points des voies sont encore plus éloignés que le secteur de l'Aiguille de la Tour. Les départs sont exigeants et il est nécessaire de se faire parer, voire d'emmener un crashpad.


Cueillette de thym aux abords du site

Je propose à Magali d'aller plutôt en face, au rocher de la Poupoune, sur la vire supérieure. Il y a de légers surplombs sur du calcaire gréseux, les premiers points sont plus accessibles, avec également de très belles portions en silex. Le ciel est orageux, il fait presque trop chaud, nous rentrons juste avant la pluie diluvienne.


Jour 3 : Eson face Ouest (6b-7b)

 

La matinée est pluvieuse et brumeuse à Saoû. L'optimisme de Magali nous conduit à Pont de Barret (à 9 km de Saoû) à la falaise d'Eson. De loin la falaise parait trempée. Nous tentons l'approche avec 30 minutes de montée jusqu'au pied du secteur "Zone libre". Le rocher est en dévers et les voies sont à l'abri de la pluie, avec de belles fissures et des passages athlétiques.



Magali à Eson, Zone libre.

Nous prenons le temps de faire quelques longueurs d'escalade pour nous ravir finalement de ce weekend prolongé à grimper entre les gouttes !


PS : Voici une autre idée de secteur à l'abri de la pluie à Saoû : le palloir. C'est une grotte dans un profil très déversant. Le ticket d'entrée est 6c+. Pensez à votre brosse !

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